Avant Le Hobbit et Le Seigneur des anneaux, Le Silmarillion explore la genèse du monde et la lutte entre les forces du bien et du mal.
L’histoire commence avec la création de l’univers (Eä) par Eru Ilúvatar, le dieu suprême. Les Ainur, des esprits créés par Ilúvatar, chantent la musique qui donne naissance au monde. L’un d’eux, Melkor (futur Morgoth), se rebelle et introduit la disharmonie. Le monde (Arda) est ensuite créé, mais Melkor cherche à corrompre ses habitants, les Elfes et les Hommes.
Le Silmarillion se concentre sur les Silmarils, trois joyaux créés par l’Elfe Fëanor pour capturer lumière bénie des Deux Arbres du Valinor, où vivent les Valar (des Ainur dirigés par Manwë). Melkor les convoite, déclenchant une série de tragédies. Fëanor, obsédé par les Silmarils, jure de les protéger à tout prix. Sa quête mène à des conflits avec les Elfes, les Nains et même les Dieux.
Les Elfes jouent un rôle central. Ils sont divisés en trois groupes : les Vanyar, les Noldor et les Teleri. Les Noldor, attirés par les Silmarils, se rebellent contre les Valar et commettent de grands actes de trahison et de bravoure. Parmi eux, le héros Beren et l’Elfe Lúthien, qui cherchent à récupérer un Silmaril, sont des figures emblématiques de l’amour et du sacrifice.
L’histoire se déroule sur des millénaires, couvrant des batailles épiques, des trahisons, des amours tragiques et la chute de royaumes entiers. Finalement, Morgoth est défait, mais à un coût élevé pour la Terre du Milieu. Les Silmarils sont perdus, et le monde change irrévocablement.
Le Silmarillion offre un aperçu profond de la mythologie de J.R.R. Tolkien, élargissant le contexte de ses œuvres plus populaires. Il est dense, poétique et regorge de thèmes tels que la destinée, le libre arbitre, le pouvoir et le sacrifice. La prose complexe peut rendre sa lecture exigeante, mais pour les amateurs de Tolkien, c’est une plongée fascinante et indispensable dans l’histoire ancienne de la Terre du Milieu.